Le pouce-pied (Mitella pollicipes)
A propos du pouce-pied
Le pouce-pied est un curieux animal formé de tuyaux (pédoncules) et de terminaisons dures et blanches (capitulum calcaire).
Son goût est voisin de ceux du crabe ou de la crevette.
Appellation
Taille minimale de pêche et de vente
La taille minimale des capitulum doit être de 2 cm.
Saisonnalités
Comment choisir vos pouce-pieds ?
Les pédoncules des pouce-pieds doivent sembler dressés, humides et le capitulum, vernis.
Prix du marché
De 40 € à 60 € le kilo.
C’est un produit onéreux car très difficile à pêcher, dans des endroits souvent dangereux au plus près des courants rapides et des vagues violentes.
Quantités conseillées par personne
750 g.
Label
Il n’existe à ce jour aucun label pour le pouce-pied.
Conservation courte (avant préparation)
Les pouce-pieds peuvent se conserver dans le bac à légumes du réfrigérateur, au maximum pendant 24 heures.
Conservation longue
Aucune car le pouce-pied doit être mangé frais.
Préparation à la cuisine
Débarrassez les pouce-pieds des éléments étrangers, brisures de roches, sables, algues et autres à l’aide d’une brosse en nylon, puis passez-le vivement sous un filet d’eau.
Cuisson simple des pouce-pieds
Matériel nécessaire à la cuisson des pouce-pieds
Un faitout en rapport avec le volume des pouce-pieds à cuire.
Mode de cuisson
Pour un kilo de pouce-pieds :
- Faites bouillir 3 litres d’eau salée à raison de 40 g de gros sel de mer par litre d’eau,
- Ajoutez 20 cl d’Edelzwicker ou de Muscadet,
- 2 tours de moulin à poivre,
- A ébullition, réduisez à petit bouillon,
- Déposez les pouce-pieds et cuisez-les pendant 5 minutes.
Mettez vos assiettes à chauffer (2 minutes au micro-ondes, puissance maxi).
- Mettez vos pouce-pieds à égoutter et, lorsqu’ils sont tièdes, ils sont prêts à être mangés !
Quelle boisson d’accompagnement servir avec vos pouce-pieds ?
- Amphibolite,
- Gros plant,
- Du cidre brut de la région de Fouesnant ou un cidre Normand brut (pas trop fort).
– L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération. –
Comment décortiquer et manger les pouce-pieds ?
- Pincez et déchirez les pédoncules à la base des sabots,
- Chassez la chair en appuyant fortement à la base des « tuyaux »,
- La chair rosée sort alors facilement.
La chair des pouce-pieds est mangée nature, avec de la vinaigrette ou avec de la mayonnaise, accompagnée de pain de seigle et de beurre baratté salé.
Notes, remarques et commentaires
S’il vous est donné la possibilité de manger des pouce-pieds, n’hésitez pas car les occasions ne sont pas nombreuses.
Il vaudra mieux être dans une région où le pouce-pied est présent, où il est pêché et où il est vendu, car son prix habituel refrénera vite vos envies de vous goinfrer !
Miam!! Les percebes espagnols. Je croyais qu’on les appelait aussi « anatifes » en français mais je viens d’apprendre que ce nom est réservé à des sortes de poucepieds poussant sur objets flottants.
Bonjour Danièle,
Content que tu sois revenue sur FDLM !
J’ai appris cela récemment, car ces drôles de crustacés servent à déterminer, depuis combien de temps un objet
séjourne dans la mer, et notamment des bouts d’avions tombés en mer !
Cela me donne l’idée d’ajouter ce renseignement à une future fiche anatifes,
à bientôt Danièle
Alain
L’anatife est différent du pouce-pied, ce dernier ne peut se fixer que sur de la pierre, et les anatifes sur du bois, et il n’est pas franchement comestible.
Bonjour Patrick,
Très honoré de ta visite sur FDLM, tu sais comme moi qu’il y a plusieurs sortes d’anatifes, et
apparemment on est entrain de faire des sous-groupes….bref la science avance 😉
Mais si l’anatife est bien comestible, bien que peu mangé, il ne mange lui-même que du plancton,
donc pourquoi pas ?
Pour te confirmer mes dires s’il en était besoin, voici un lien qui peut te rassurer 🙂
http://doris.ffessm.fr/Especes/Anatife-nonnette3/(rOffset)/8
Un de mes amis qui est sur Plouguerneau a fait l’expérience il n’y a quelques mois, il m’a dit que ce
n’était pas très goûté, mais pas désagréable !
Bonnes fêtes de fins d’année à toi et aux tiens bien amicalement,
Alain
Alain
Ici au Sénégal le pousse pied est vendu 3000 FCFA le kilo, soit 4,5 euros. Et encore, c’est un prix pour « les blancs ». On se régale.
Bonjour Aude et Bon Noël !
Effectivement ce n’est pas cher par chez vous, je suis heureux de constater que nous sommes regardés et lus au Sénégal.
Sauriez-vous nous dire si ce crustacé est surexploité, ou s’il se développe de plus en plus ? Qui le pêche des pêcheurs
professionnels ou surtout les particuliers ?
Alain pour FDLM
Le pousse pieds de la côte de la mort en Galice qui est déjà très appauvri, a subi la pollution du pétrolier qui s’est brisé en deux en 2002, donc toutes les péches sont réglementées c’est vrai qu’ils faudrait qu’ils ne pêchent plus pendant plusieurs années afin de faire revenir d’autres crustacés mais ce sont leurs seuls revenus donc pas simple pour cette population.
Bonsoir Carole,
Vous touchez là du doigt un vrai problème, que l’on rencontre aussi bien en Espagne, en France, en Afrique, où sur le continent Américain, ou finalement sur toutes les mers du globe:
Beaucoup de petits métiers dépendent de la mer, et la mer à l’impossibilité d’absorber nos débordements de
toutes sortes, d’Humains insouciants, ou franchement scélérats.
Plusieurs espèces sont ainsi des donneurs d’alerte: les coraux, les pousse-pieds, les coques, les crevettes et bien d’autres, suivant les implantations géographiques.
Mais aussi dans nos pays d’Outremer, les lambis ou les bénitiers.
Bref comment assurer la subsistance de ceux qui doivent absolument s’arrêter de pêcher,pour
permettre à une espèce d’éviter d’être éradiquée ?
On ne peut que mettre en place un fond d’aide ponctuel, pour aider les petits métiers à se
recycler. Cela passe forcément par une mutualisation des moyens, l’Europe à mis des moyens à disposition,
dèjà dans pas mal de cas, mais encore faudrait-il que nos pays, et donc nos gouvernants prennent la peine
de se pencher sur ce genre de problèmes.
On a bien mis des moyens en place, pour le homard, la coquille st Jacques etc…
mais ce n’est pas l’état qui a prit les choses en main, mais les professionnels eux-mêmes, l’état a cependant accompagné par la mise à disposition, d’institut de recherche, ou le concours de structures chapeautées par l’état.
Dans tous les cas nous pourrions en tant que consommateurs faire pression sur nos élus départementaux ou régionaux (en France) pour qu’ils agissent !
Voilà Carole j’ai été trop long sans doute, mais il est essentiel que nous prenions les destinées de la mer en main, en tant que consommateurs, bon courage à vous!
Cordialement,
Pour FDLM
Alain
J’en avais jamais entendu parler,comme goût ça ressemble à quoi
Bonjour Brigitte,
Le goût est assez proche de celui de la petite crevette rose, cuite à l’eau au premier bouillon.
En un peu plus « épicé ».
Mais le pouce-pied est plus difficile à trouver que la crevette rose, d’autre part, on en trouve assez peu souvent
sur les étals.
Merci d’être passée sur Fruitsdelamer.com et à bientôt peut-être ?
Bonne soirée?
Alain
Le pousse-pied appelé aussi chasse-pied se trouve en Bretagne et sur le marché du Samedi à Rennes par exemple. Ce truc à la consistance du chewing gum et aucun goût agréable. C’est plus une curiosité qu’autre chose. Vraiment sans intérêt et à laisser aux ibériques et aux africains s’ils aiment ça…
Il y a un restaurant assez modeste qui porte ce nom à Cholet et se garde bien d’en préparer et d’en servir. Ça sert de déco (?) sur leurs tables. Bof !
Bonjour Didier et merci d’être passé sur Fruitsdelamer.com
Je vous trouve bien dur face à un crustacé très estimé par beaucoup de personnes en Bretagne, et même en France et évidemment en Espagne, au Portugal, en Italie et dans les pays Asiatiques.
Personnellement je ne suis pas fan de ce crustacé, néanmoins je ne suis pas de votre avis, sa chair a un goût proche de celui de la crevette rose.
Mais il est meilleurs tiède que froid.
Il doit être fraîchement cuit (vivant). Et évidemment ne doit pas passer au réfrigérateur qui tue le goût fin.
Il est le plus souvent mangé tel quel, sans vinaigrette, sans mayonnaise.
J’ai connu des amateurs qui venaient spécialement de Paris, manger des pouces-pieds en Morbihan.
Je vous souhaite une excellente soirée et à bientôt de nouveau sur FDLM pour d’autres échanges.
Alain pour Fruitsdelamer.com
Etant méditerranéen, j’ai peu d’occasion de manger des « percebes ». Mais j’ai vécu un an en Asturies en Espagne où c’est un mets apprécié. Pour les spécialistes, il faut les manger en saison et qu’ils aient été « cueillis » sur des rochers « en mar batida », c’est à dire sur les rochers de la côte océane ENTRE la marée haute et la marée basse…
Bonsoir André,
et merci d’être passé sur FDLM
« On les retrouve (les percebes) sur tous les stands des poissonneries des marchés espagnols. Et pourtant, peu de personnes connaissent les percebes, appelés pouces-pieds en français ». https://www.lecourrier.es/
Oui je sais bien que les Espagnols en sont très friands, d’ailleurs l’Espagne achète beaucoup de produits de la mer à la France (Notamment Telline, Palourdes, pouce-pieds,
praires, moules etc..)
Pour que les pouce-pieds (Pollicipes pollicipes) profitent bien et donc se développent correctement, il faut qu’ils soient dans des lieux battus par la mer en permanence. C’est du reste pour cela qu’ils sont très difficiles à cueillir.
En France ce crustacé est très estimé par des amateurs gourmets. ce met est coûteux et très encadré au niveau réglementation, ne peuvent être pêchés en France que du16/01 au 14/03 et du16/09 au 14/11 dans la limite de 3 kg par personne et par jour.
Plusieurs braconniers sont arrêtés tous les ans en France (ils perdent généralement leur matériel, leur véhicules), et ont des amendes lourdes, des résidivistes ont même été emprisonnés.
Bonne fin de semaine André,
Alain Diverrès pour http://www.fruitsdelamer.com